Sylvain Creuzevault

Notre terreur

Archive 2010
Théâtre
1/2

Notre terreur
Création collective d’ores et déjà
Mise en scène, Sylvain Creuzevault
Costumes, Pauline Kieffer
Scénographie, Julia Kravtsova
Marionnettes et masques, Joseph Lapostolle et Loïc Nébréda
Lumière, Vyara Stefanova
Avec Samuel Achache, Benoit Carré, Antoine Cegarra, Éric Charon, Pierre Devérines, Vladislav Galard, Lionel Gonzalez, Arthur Igual, Léo-Antonin Lutinier
Administration et production, Louise Gasquet et Élodie Régibier
Production d’ores et déjà ; La Colline – théâtre national ;
Nouveau Théâtre d’Angers – Centre dramatique national des Pays de la Loire ; Célestins – Théâtre de Lyon ;
Culturgest – Lisbonne ; Festival d’Automne à Paris
Avec la participation artistique du Jeune Théâtre National
En partenariat avec les Théâtrales Charles Dullin
Spectacle créé le 16 septembre 2009 à La Colline – théâtre national dans le cadre du Festival d’Automne à Paris

Les acteurs de d’ores et déjà, collectif fondé en 2002 par Sylvain Creuzevault, Louis Garrel, Arthur Igual et Damien Mongin, qualifient Notre terreur d’acte 1 de leur compagnie. Cette pièce co-écrite à même le plateau, au terme d’improvisations autour de l’héritage révolutionnaire, date pourtant de 2009. Auparavant, les mises en scène de Visage de feu de Marius von Mayenburg (2005), de Baal de Bertolt Brecht (2006), ou la création du Père Tralalère (2007) avaient constitué un recueil de travaux corrosifs sur les structures de la sphère familiale et les conditions de l’émancipation individuelle. « Il y a eu, dans l’histoire de d’ores et déjà, un premier mouvement autour du thème de la fuite des origines, précise le metteur en scène Sylvain Creuzevault. Notre terreur est au contraire un retour aux origines ». Soit une scène politique primitive, resserrée sur l’exercice du Comité de Salut Public durant les derniers mois qui précédèrent l’arrestation de Robespierre. L’Histoire est alors invitée, autour d’une table sans âge et sur une aire de jeu brute, à questionner ses propres mécanismes : « Nous tentons notamment de comprendre pourquoi la période historique de la Terreur a été projetée sur le lieu du corps de Robespierre, pourquoi il incarne à lui seul la violence, ou pourquoi, de cette violence, ON n’expose qu’une face. » Glissant avec aisance de l’assemblée de spectateurs à la tribune politique, du document historique à la comédie fantastique, Notre terreur révèle à quel point l’Histoire repose sur une négociation fragile, éminemment théâtrale, entre intérêts particuliers et devenir collectif. Une manière symbolique pour d’ores et déjà de mettre en jeu ses propres idéaux de fonctionnement.